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Fil d'ariane

L’unité d’ergothérapie

Cette unité est composée de l’ergothérapie, des activités de la vie quotidienne, du braille et de l’informatique et la dactylographie.

Ergothérapie

L’ergothérapie est une unité carrefour, une discipline particulière où l’on travaille principalement la finesse du toucher, la précision et l’harmonisation des gestes, les stratégies de compensation par des exercices analytiques, des activités globales ainsi que des mises en situation dans diverse activité de la vie journalière.

Jeune femme travaillant sur un dexterimètreLes mains remplacent l’acuité visuelle pour percevoir et pour utiliser le maximum d’informations d’un environnement. En effet, les personnes aveugles connaissent souvent des problèmes gestuels, qui peuvent s’expliquer par plusieurs raisons (difficultés de repérage, gestes inadaptés).
L’ergothérapeute aide chaque patient à utiliser ses propres repères et ses moyens afin de pouvoir mener le travail entrepris jusqu’au bout. Toutes ces activités ont un intérêt thérapeutique bien spécifique concernant le sens du toucher. Elles permettent également une stimulation et un développement des fonctions supérieures telles que la capacité de visualisation, la mémoire, la concentration, la rapidité de l’esprit de synthèse.

Par conséquent, en ergothérapie, les différentes capacités manuelles sont travaillées à travers des exercices adaptés et des activités spécialement choisies telles que la poterie, la vannerie, le macramé, la menuiserie, le cuir etc… Il n’est pas indispensable d’avoir pratiqué ces activités auparavant.

L’ergothérapie dans la rééducation basse vision

Lorsque les personnes ont un potentiel visuel, le travail en ergothérapie va être ciblé sur deux grands axes qui sont : un travail de coordination œil-main et un travail visio-tactile.

Travail de coordination œil-main

Dans la vie quotidienne, l’œil et la main agissent en étroite collaboration. Toute modification visuelle constitue une rupture dans l’organisation de la coordination oeil-main déjà en place. Lorsque les informations visuelles ne donnent plus un reflet exact de la réalité, le geste qui en découle n’est plus adapté à la situation.
Il faut donc redonner au patient des repères corrects. Ce travail ne pourra commencer véritablement que lorsque le patient aura bien appris à fixer, c’est à dire après que l’orthoptiste ait trouvé et entraîné une nouvelle fixation. La stimulation visuelle est certes inévitable pour ce travail, mais elle devra être la moins contraignante possible. Ce travail donne au patient la possibilité de retrouver une bonne relation entre l’œil, le geste et l’objet.

Travail visio-tactile

Femme effectuant un travail de mosaïque avec une loupe éclairanteSi les informations visuelles sont très faibles, le travail de rééducation utilisera à la fois la vue et le toucher. Il ne s’agit pas de suppléer totalement la vue mais d’organiser une stratégie particulière compensatoire pour confirmer, infirmer ou compléter une information visuelle déficiente.
Ce travail est basé sur une multitude d’exercices manipulatoires pour développer l’aptitude visuelle, la reconnaissance tactile, la pensée logique, la motricité fine etc…
De plus, l’ergothérapeute prend en charge l’adaptation de l’environnement personnel.

Deux axes de rééducation seront exploités dans deux activités principales :

  • Activités manuelles
  • Activités de vie quotidienne

Les Activités de la vie quotidienne (AVQ)

Le travail de rééducation va permettre un développement efficace :

  • de la précision des gestes quotidiens
  • de la prise de repères visuels ou tactiles
  • des capacités de mémoire et de concentration
  • des sens compensatoires (audition, odorat…)
  • des possibilités visuelles restantes, quand cela est possible

Un travail concret

Grâce à un travail individuel et à travers des situations concrètes (par exemple, la préparation du repas), la personne déficiente visuelle va retrouver de la confiance en soi et le plaisir d’être indépendant dans sa vie de tous les jours.

Femme utilisant un enfile aiguille éclairé par une lampe

Le travail de rééducation portera selon les patients sur des domaines différents :

  • tenue à table plus aisée
  • reconnaissance de l’argent
  • entretien des vêtements, repassage, couture
  • soins personnels, maquillage
  • travaux ménagers
  • écriture manuscrite : au stylo (guide main, guide chèque), au feutre
  • bricolage et jardinage
  • jeux de société
  • utilisation des aides optiques et choix des éclairages pour les personnes malvoyantes

Chaque personne déficiente visuelle apprendra à choisir les meilleures conditions de travail et à utiliser au mieux toutes ses capacités pour gagner un meilleur épanouissement et retrouver sa place dans sa famille, son travail.

Braille
Lecture par un homme d’une boite de médicament étiquetée en brailleL’apprentissage du braille s’étend bien au-delà de la lecture et de l’écriture. Une large place est donnée à l’application du braille au quotidien. En utilisant au plus vite ses nouvelles connaissances, le patient peut mesurer les bénéfices de cet outil dans sa vie courante.

Une présentation de matériel informatique braille peut être réalisée suivant les projets du patient.

L’atelier Braille est donc un atelier concret qui répond aux motivations et aux besoins de chacun suivant son potentiel individuel. Le patient pourra alors accéder à une meilleure autonomie.

Informatique et dactylographie

Femme assise devant un petit écran et un grand écran d’ordinateur lisant un texte en gros caractèresCommuniquer à partir d’un clavier, en complément de l’écriture manuscrite ou du braille, tel est l’objectif de l’atelier Dactylographie/Informatique, que le but soit professionnel ou personnel.
Les activités proposées peuvent être réalisées sur machine à écrire électronique ou sur un poste informatique, équipé d’outils spécifiques : synthèse vocale, plage tactile braille ou système de grossissement de caractères.

Les travaux permettent d’exercer le toucher, la mémoire, la concentration, la dextérité et la dissociation des doigts. Ils constituent également un excellent moyen de reprendre contact avec l’écriture en noir, et peuvent donner lieu à des révisions orthographiques ou grammaticales.

A l’heure de la communication tous azimuts, remplacer une écriture manuscrite devenue défaillante par une présentation soignée et une lisibilité irréprochable, n’est-ce pas là un excellent moyen de donner une image de soi plus positive ?